lundi 26 mars 2012

La chaise

" Il n'y a plus personne pour m'ouvrir la porte,
Plus personne pour me faire avancer dans ces allées,
Me prendre par la main pour descendre les marches, une à une pour ne pas tomber.
Depuis les fleurs manquent de disciplines, s'ouvrent, se ferment, s'impatientent...

Elles ne comprennent pas...
Et d'en haut je regarde la chaise, toujours là, en bas.
Elle n'a pas bougé, elle attend.
En toutes saisons elle attend que tu reviennes t'asseoir et raconter les fleurs...
Elle a compris la chaise, mais elle ne veut pas le montrer, ni sa faiblesse ni ses larmes.
Elle reste droite, solide malgré la rouille qui la ronge petit à petit..."



8 commentaires:

  1. Très belle illustration et très beau texte!

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  2. Très jolie écrit qui va très bien avec l'illustration ! Bravo !

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  3. le texte est sublime, c'est de qui ??? et belle illus, bien qu'un peu claire,mais je pense que c'est le scann ^^ Et le papier c'est quoi ?? (comment ca je suis curieuse ??)

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  4. Merci tout le monde :)

    SeL : le texte c'est moi aussi... Chez moi ça me semble pas si clair, faudrait que j'aille voir sur mon portable, mais peut-être aussi parce que c'est que du trait.
    La feuille, je ne sais pas ce que c'est ! c'est des feuilles super fines que j'ai trouvé dans une de mes étagères ! (je ne sais pas d'où elles viennent !), elles ne sont pas vraiment blanche, ni grise, ni jaune. Quand on les scannes ça donne ce côté pas uni au papier (un peu tâché), mais si on expose la feuille en pleine lumière ça fait ça aussi. Pourtant à plat posé sur une table, on ne voit pas trop ces "tâches". C'est un papier étrange, mais je l'aime bien. Je pourrais essayer d'enlever ces tâches avec photoshop mais comme j'aime bien les matières bizarre que ça fait je les laisse.

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  5. Ton poème exprime l'abandon mais aussi un peu d'espoir : la chaise même mangée par la rouille qu'amène le vent salin, reste debout... " Il n'y a plus personne pour m'ouvrir la porte,
    Plus personne pour me faire avancer dans ces allées,
    Me prendre par la main pour descendre les marches, une à une pour ne pas tomber. ". Nous trouverons un jour moyen d'ouvrir notre propre porte entièrement, laissant passer ainsi toutes les richesses qui nous habitent, une à une, elles volent comme des oiseaux et ton dessin, tout en transparences, est magique et me rappelle les oeuvres ultimes de Marc Chagall, toujours plus en dépouillement et pureté...
    Amitié en ce beau lundi de Pâques, chère Isa, et bonjour à tes Ami/e/s fidèles...

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  6. Je laisse toujours traîner une chaise dans le jardin ... pour si quelqu'un voulait un jour s'y asseoir et me raconter des histoires ... De la chaise à la fleur, il y a tant de pas !

    Je ne t'oublie pas ...

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